La mise en place du projet de digitalisation des systèmes d’accréditation et d’évaluation de la conformité en Afrique de l’Ouest a été officiellement lancée ce lundi 08 Juillet 2024 à Abidjan par le Système Ouest Africain d’accréditation (SOAC) au cours d’un atelier qui a lieu sur deux jours en collaboration avec l’Organisation des nations unies pour le développement industriel (ONUDI).
Cette cérémonie de lancement de projet financé par le Fonds pour l’application des normes et le développement du Commerce (STDF) qui s’est déroulée en présence de plusieurs organismes d’évaluation selon les organisateurs, vise à renforcer le pool d’évaluateurs en accréditation par pays, notamment dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments, en utilisant les outils numériques. Les pays bénéficiaires sont ceux de l’Union économique et monétaire Ouest Africaine ainsi que la République de Guinée.
L’initiative s’inscrit dans le cadre de la Journée mondiale de l’accréditation 2024 qui a pour thème « Autonomiser demain, façonner l’avenir ».
»Comme vous le savez, la numérisation facilite la recherche, l’accès et le partage d’informations entre différentes structures. Elle joue un rôle capital dans le développement durable et constitue un puissant vecteur de transformation économique. Dans le domaine de l’accréditation, la digitalisation permet de réduire le temps de traitement des demandes d’accréditation, mais aussi les déplacements des auditeurs, tout en gardant, autant que possible, la même qualité de service. C’est pourquoi, nous saluons la mise en œuvre de ce projet de digitalisation des systèmes d’accréditation et d’évaluation de la conformité mis en œuvre à l’initiative du SOAC et qui bénéficie du soutien des partenaires (…) », a mentionné Emmanuel Tra Bi, Directeur général de l’Industrie représentant le ministre ivoirien en charge du commerce et de l’Industrie.
Il a reconnu l’importance d’une telle action pilotée par le SOAC avec ses actions qui n’ont cessé de se multiplier depuis sa mise en place en 2018 avec 70 décisions d’accréditation à son actif.
Emmanuel Tra Bi a fait savoir que le projet vise en plus, de mobiliser les techniques de numérisation pour renforcer la mise en œuvre des normes de sécurité sanitaire des aliments au sein des huit pays de l’UEMOA, en vue d’améliorer ainsi leur accès au marché.
Pour sa part, Bernard Bau, représentant le chef du financement du projet, le Fonds pour l’application des normes et le développement du commerce (STDF), ces avancées sont importantes pour la région Ouest Africaine en particulier car dit-il, elles trouvent une place dans le progrès de facilitation des nouvelles stratégies établies par les différents pays dans leur secteur commercial.
Il a profité de l’occasion pour remercier les parties prenantes pour cette volonté de participer et de soutenir la réussite du projet.
En dehors de ces aspects, le SOAC s’est donné les moyens de plus répondre aux exigences des différents États membres. Grâce à cette ingéniosité, les différents acteurs trouveront des opportunités pour rapidement actionner la règlementation dans les normes d’accréditation. Une volonté saluée par la vice-présidente, Dr Assah Lolonyo kossiwoa du SOAC en ce jour, se réjouissant du soutien de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
»Au-delà de la Côte d’Ivoire l’accréditation des organismes de l’évaluation de la conformité est en croissance dans tout les États membres y compris la République de la Guinée. Elle reste cependant insuffisante car 70 décisions d’accréditation dont une soixantaine estampillées SOAC à ce jour demeurent des résultats très faibles pour des économies en pleine croissance et pour une population d’environ 142 millions dans l’espace communautaire. Nous lançons donc à tout les pays membres où qu’ils soient reconnus de manière systématique à des OEC (Ndlr Organismes d’évaluation de la conformité) accréditées SOAC pour une meilleure surveillance du marché, mais aussi de la santé humaine à l’instar d’autres pays plus avancés », a voulu Dr Assah Lolonyo kossiwoa.
Quant au représentant résident de l’ONUDI en Côte d’Ivoire, Tidian Boye , il a avoué que » concernant le contrôle de la qualité des productions alimentaires, voire de tous les produits, la recherche de l’efficacité a conduit à de nécessaires synergies entre l’accréditation et l’inspection, y compris dans les pays avancés. Aussi, je nourris l’espoir que ce projet permettra d’aboutir, en Afrique de l’Ouest, à des synergies similaires pour garantir aux consommateurs l’accès à des produits et services de qualité, sains et sûrs », a-t-il dit.
(Source: Abidjan.net)